Alors que les fjords norvégiens et les capitales scandinaves figurent souvent en tête des guides touristiques, la région cache des îles moins connues qui offrent des paysages uniques, une richesse culturelle et une atmosphère paisible. Si vous souhaitez vivre l’esprit nordique loin des foules, ces destinations isolées sont une excellente alternative. Voici un guide détaillé des îles scandinaves les plus captivantes et sous-estimées à considérer pour votre voyage en 2025.
Située en pleine mer Baltique, Gotska Sandön est l’un des trésors naturels les plus reculés et préservés de Suède. Classée parc national depuis 1909, l’île est inhabitée et strictement protégée. On y accède uniquement par ferry saisonnier depuis Nynäshamn ou Fårösund, ce qui renforce son isolement. Les visiteurs découvrent des dunes, des forêts de pins et de longues plages de sable totalement épargnées par le commerce touristique.
L’hébergement est sommaire — camping ou cabanes rustiques — mais c’est justement ce qui fait son charme. Les amoureux de la nature apprécieront les colonies de phoques et les plus de 200 espèces d’oiseaux présentes sur l’île. L’absence de voitures, de boutiques et de distractions favorise une immersion totale dans l’environnement naturel.
En raison de son statut protégé, il est conseillé de réserver les transports et hébergements bien à l’avance. La meilleure période pour s’y rendre est de mai à août, lorsque les journées sont longues et idéales pour la randonnée.
Gotska Sandön est un exemple de tourisme durable. L’administration locale limite strictement le nombre de visiteurs afin de préserver l’écosystème fragile. Le camping n’est autorisé que dans certaines zones, et les déchets doivent être emportés par les visiteurs.
L’île montre que l’écotourisme peut coexister avec la préservation lorsqu’il est bien géré. Les voyageurs en quête de solitude, de découverte écologique et de beauté naturelle y trouveront une expérience authentique, loin des circuits touristiques suédois traditionnels.
Elle attire aussi les botanistes et entomologistes amateurs grâce à sa diversité florale et à sa faune entomologique, rarement altérées par l’homme.
Souvent éclipsée par les célèbres îles Lofoten, Senja est la deuxième plus grande île de Norvège, et sans doute la plus méconnue. Située dans le comté de Troms, au nord du cercle polaire, Senja offre les mêmes paysages spectaculaires — falaises abruptes, vallées verdoyantes, aurores boréales — mais avec beaucoup moins de touristes.
On accède à Senja généralement depuis Tromsø, en voiture ou par ferry. L’île dispose d’une bonne infrastructure, avec la route touristique nationale de Senja qui offre des panoramas impressionnants. Bien que sa notoriété augmente, elle reste à l’écart du tourisme de masse.
La combinaison de villages de pêcheurs, de fjords profonds et de sentiers de randonnée en fait un paradis pour les amateurs de nature. Des sommets comme le Segla offrent des randonnées exigeantes mais gratifiantes, particulièrement en été sous le soleil de minuit.
Senja ne se résume pas à ses paysages. L’île abrite des communautés de pêche dynamiques et des entreprises familiales proposant du saumon fumé, de la morue séchée et de l’artisanat local. Des excursions de pêche et des visites culturelles comme le parc du Troll de Senja permettent une immersion dans le folklore norvégien.
Les habitants vivent en autonomie et ont un lien très étroit avec la mer. Par le biais de randonnées guidées en kayak ou de séjours chez l’habitant, les voyageurs peuvent expérimenter la vie quotidienne en Norvège du Nord.
En été, Senja organise des festivals locaux où l’on célèbre la gastronomie, les arts et l’héritage sâme. Ce sont des moments privilégiés pour découvrir une culture vivante et authentique.
Les îles Lofoten sont devenues une destination très prisée sur les réseaux sociaux, mais la majorité des visiteurs se concentrent sur des endroits comme Reine ou Hamnøy. Pourtant, l’archipel s’étend sur plus de 1 200 km² et abrite de nombreuses zones paisibles encore peu explorées.
Des villages comme Vikten, réputé pour le soufflage de verre, ou les plages tranquilles d’Unstad et Eggum offrent une alternative calme. Ici, on pratique le slow travel : pas de précipitation, juste l’appréciation des paysages et de la culture locale.
Les initiatives locales encouragent un tourisme responsable, incitant les visiteurs à prolonger leur séjour et à soutenir les commerces locaux. Voyager hors saison — au printemps ou en automne — permet également de réduire son empreinte écologique tout en découvrant un autre visage de l’archipel.
Les séjours dans les rorbu (anciennes cabanes de pêcheurs) situés dans les zones moins fréquentées permettent une immersion totale dans l’histoire locale. Beaucoup ont été transformés en éco-lodges confortables, souvent équipés de saunas au feu de bois.
Des activités comme la cueillette côtière, les cours sur la navigation viking ou les stages photo offrent un vrai lien avec le territoire. En s’éloignant des points névralgiques, les voyageurs découvrent fjords isolés, cascades secrètes et paysages vierges.
Ceux qui souhaitent fuir la foule sans renoncer à la beauté brute des Lofoten trouveront dans ces lieux une sérénité rare et un tourisme à taille humaine.